L’identité visuelle est un vecteur essentiel. Parmi les éléments graphiques qui la composent, on distingue le logo. Aujourd’hui, il renvoi généralement à des « initiales, mots, graphiques qui singularisent une marque ». Logo est une abréviation du mot logotype qui vient du grec « logos » (« mot, parole, discours ») et de « type » (pour typeface, c’est-à-dire la police de caractère).

Il est le fruit d’un assemblage de signes graphiques (texte, symbole, éléments graphiques…) qui vont permettre à l’entreprise d’être instantanément reconnue, identifiée visuellement par ses clients mais également de se distinguer de ses concurrents.

Un logo est d’abord un instrument visuel qui doit être facilement reconnaissable, compréhensible et mémorisable. Sa simplicité permettra au client de faire rapidement l’association avec le nom de l’entreprise ou de la marque.

Un logo qui résiste à l’usure du temps est l’objectif de tout graphiste. S’il reste difficile de créer un logo intemporel, il faut penser un logo dans sa temporalité pour que dans le cas d’une réactualisation, les changements ne soient que minimes. Il faut ainsi éviter tout logo relevant des modes et des tendances qui, par nature, sont éphémères. Le logo de la marque Coca-Cola n’a que très peu évolué depuis 1900 !

Un logo doit également répondre à des qualités pratiques. Si le logo est parfaitement lisible sur l’écran, l’est-il autant lorsqu’il est imprimé ? Lorsqu’il se trouve sur une carte de visite ? Sur un site internet ? Sa déclinaison sur les différents supports de communication est un élément indispensable à prendre en compte dans sa réalisation. C’est pourquoi il est essentiel, dans un premier temps, de concevoir le logo en format vectoriel (format classique en infographie). En effet, ce dernier permet de redimensionner à volonté sans perte de qualité et permet ainsi au logo de conserver toute sa netteté. Le logo doit pouvoir ensuite s’adapter à tous types de contextes ou supports sans perdre en qualité ni efficacité.

D’une part, il doit s’intégrer harmonieusement dans l’univers de l’entreprise et correspondre à son secteur d’activité. D’autre part, il doit susciter chez celui qui le regarde diverses émotions (par exemple, l’excellence, la confiance, la convivialité ou encore la créativité) qui correspondent à la personnalité, aux valeurs, aux messages de l’entreprise.

Un bon exemple à étudier est la flèche du logo Amazon. Elle dessine un sourire qui renvoi à la satisfaction du client. On remarque qu’elle débute du A pour se terminer au niveau du Z : cela montre toute l’étendue du choix que propose le site.

• Le logo doit avant tout correspondre à la réalité de l’entreprise, ses valeurs, son identité, son positionnement, et doit prendre en compte ses cibles et ses concurrents. Pour cela, il doit résulter d’une phase d’écoute et d’étude qui permet au graphiste de comprendre l’entreprise et de s’en imprégner. Une rencontre et une visite de l’entreprise sont alors fondamentales afin qu’ils puissent ensemble définir des envies, des besoins, faire des choix pour petit à petit dévoiler un projet précis. Tout cela doit être retranscrit dans un cahier des charges rigoureux qui va constituer une ligne directrice du processus de création.

• L’enquête approfondie du cahier des charges mêlée à la créativité et à l’imagination vont permettre d’esquisser les premières idées, de faire évoluer les plus pertinentes pour pouvoir soumettre à l’entreprise des propositions abouties. Ces propositions vont être le résultat d’une succession de choix en ce qui concerne la typographie, les couleurs ou encore l’agencement des éléments visuels.

« Il est impossible de tenir un design entre ses mains. Le design n’est pas une chose. C’est un processus. Un système. Une manière de penser. »

Bob Gill

• Après validation du logo, il est nécessaire d’établir une charte graphique, c’est-à-dire un document qui définit des règles à suivre pour une utilisation cohérente du logo. La charte graphique est constituée de règles typographiques, du logotype et ses variantes d’utilisations, de positions, d’interdits d’utilisation. Elle établie des codes de couleurs à respecter (Pantone, CMJN, RVB) qui vont permettre d’adapter ces couleurs aux exigences des différents supports de communication.

• Enfin, le logo peut être livré à l’entreprise dans différentes extensions (.jpeg, .png, .pdf). Accompagné de sa charte graphique, il pourra être utilisé sur tous les supports de communication de façon à assurer une cohérence graphique.

Cet édito a pour but d’expliquer notre méthode, au sein de notre atelier à Chambéry, en Savoie. Il sert aussi à partager ce en quoi nous croyons et notre démarche en tant que graphiste ou designer. Nos réalisations ci-dessous, sont le fruit de cette réflexion et de la créativité que nous mettons dans chaque projet.

Nous détaillons le processus de choix des formes et des couleurs dans un article dédié.

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Références :

1. Lépine, V., C., Millet-Fourrier et F. Martin-Juchat. (2014). Acteurs de la communication des entreprises et organisations : pratiques et perspectives. Grenoble, France : Presses universitaires de Grenoble, 269 p.

2. Kevin Budelmann, Yang Kim, Curt Wozniak (2010). 100 principes fondamentaux de l’identité visuelle des marques. Du logo à la communication multisupports

3. Gabriel Parent-Nadon, Pier Tremblay (2015). La création d’une identité visuelle

4. Bernadette Jézéquel, Philippe Gérard (2012). La boîte à outils du Responsable communication

5. Céline Pasteur

 

Site consultés :

1. TLFi

2. 99design