Suite à notre édito sur la création de logo nous avons souhaité aller plus loin dans l’explication de notre méthode et avons détaillé, ci-dessous, les éléments de base que nous manipulons.
Le logo est le résultat d’une réflexion quant au choix de la forme, de la typographie et des couleurs ; signes aux sens conscients ou inconscients qui vont permettre de mettre en place une traduction visuelle efficace des valeurs et des messages de l’entreprise. Bien que les interprétations soient propres à chaque culture, on observe, en Occident, certaines constantes.
« Creativity is just making interesting connections between things. »
Le choix de la forme
Le choix du style
Le logo typographique
Le logo typographique se détourne de l’image pour s’appuyer sur le nom de l’entreprise, parfois ses initiales. Il peut inclure quelques éléments graphiques, mais ces derniers doivent être au service du texte et non le contraire. Ce type de logo ne demande pas d’efforts particuliers quant à l’interprétation : il est clair, direct et professionnel. S’il permet une mémorisation plus simple et qu’il est plus facilement déclinable, la typographie doit être rigoureusement travaillée. Une typographie sur mesure est un plus qui va venir renforcer la personnalité et l’originalité de l’entreprise !
Le logo symbole
Contrairement au logo typographique, le logo symbole s’appuie sur une icône, un symbole, des formes plus ou moins abstraites qui suffisent à résumer l’entreprise. L’un des avantages de ce type de logo est qu’il pourra traverser les barrières linguistiques, mais seulement s’il est reconnaissable. En effet, ce type de logo est généralement utilisé lorsque l’entreprise acquiert une certaine notoriété qui lui permet d’être reconnu sans texte. Le logo symbole devient alors plutôt une « image de marque ».
Le logo combiné
Le logo combiné conjugue texte et éléments graphiques. La combinaison permet de rehausser l’identité visuelle de l’entreprise et d’apporter des nuances qui vont permettre de raconter un récit plus fin, plus identitaire. Elle permet au client d’associer une image au nom de l’entreprise, qui peut donc disparaître au fur et à mesure que l’entreprise est reconnue.
Le choix des couleurs
Le choix de la couleur peut être déterminant quant au succès ou à l’échec de l’identité visuelle. Aujourd’hui, il est démontré que les couleurs ont des effets sur notre psychologie et sur nos comportements. Il est primordial de se rappeler que les couleurs ont des significations, et que celles-ci vont varier selon les cultures. C’est pourquoi le choix des couleurs ne doit pas dépendre de goûts personnels. Une mauvaise association pourrait desservir le logo le mieux dessiné.
Une compréhension minime de la symbolique des couleurs est donc nécessaire pour définir ce que les couleurs vont »dire ».
Le choix de la typographie
De nos jours, agences de communication et graphistes emploient le terme de typographie pour désigner l’art et la manière d’agencer des textes, les différents types de caractères dans un but esthétique, mais pas seulement ! La typographie a le pouvoir d’insuffler une personnalité, de générer des émotions, de traduire des pensées ; elle incarne l’entreprise ou la marque (par exemple, le caractère gothique du journal Le Monde). Les caractères ont du caractère et donnent du caractère à l’entreprise.
Pourquoi est-elle si importante ?
Il faut se demander ce que la typographie fait dire aux mots car elle est autant porteuse de sens que les mots eux-mêmes. Les polices de caractères véhiculent toutes certaines idées ; elles ont toutes une personnalité qui leur est propre. Elle doit correspondre au secteur d’activité de l’entreprise. Une police aux formes simples et épaisses conviendra mieux au secteur du bâtiment tandis qu’une police fine et élancée conviendra mieux à un couturier. Il faut également penser la typographie d’un point de vue pratique, c’est-à-dire penser la typographie comme un moyen de fluidifier la lecture, la faciliter, la rendre plus agréable à l’œil. Elle doit être au service d’une lisibilité qui permet de renforcer le message que l’on souhaite véhiculer.
L’empattement
Une étape fondamentale est celle de faire le choix d’une police avec ou sans empattement. A l’origine, l’empattement résulte de points de pression laissés par l’outil du calligraphe. La forme des empattements va permettre au typographe Francis Thibaudeau de définir quatre grandes familles: les Égyptiennes (empattements carrés), les Didots (empattements filiformes), les Elzévirs (empattements triangulaires) et les Antiques aussi dites Linéales (sans empattements). Les polices à empattement forment un repère permettant à l’œil de suivre une ligne qui guide et facilite la lecture. Les caractères à empattement seront plutôt associés à la tradition tandis que les caractères sans empattement seront associés à la modernité. Toutefois, cela reste des tendances mouvantes.
Les réglages typographiques (largeur des lettres, espaces entre les lignes et entre les lettres,…) sur lesquels le graphiste va agir vont jouer un rôle dans la mise en place d’une typographie cohérente avec le programme d’identité.
Références :
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Kevin Budelmann, Yang Kim, Curt Wozniak (2010). 100 principes fondamentaux de l’identité visuelle des marques. Du logo à la communication multisupports
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Bernadette Jézéquel, Philippe Gérard (2012). La boîte à outils du Responsable communication
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Gabriel Parent-Nadon, Pier Tremblay (2015). La création d’une identité visuelle
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Marie-Hélène Westphalen, Thierry Libaert (2009). Communicator. Toute la communication d’entreprise
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Céline Pasteur
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